Une visite pleine d’émotion à Flers-sur-Noye
En cette année anniversaire des événements de cette triste année 1940, le petit journal tenait à rendre hommage à ces civils qui ont payé le prix fort le courage à résister face à l’envahisseur Allemand.
Beaucoup de Florigeois ont par divers actes rendu moins facile la vie quotidienne des allemands. Certains l’ont payé de leur vie.
- Mr Leguillou Edouard, postier a été arrêté en 1944 pour distribution de tracts et probablement participation à des déraillements de trains. Revenant d’Amiens il n’a pu être prévenu à temps et fut arrêté chez lui par les allemands qui l’attendaient. Il a probablement été fusillé à Royallieu avant même d’être déporté.
- Mr Andrieux Robert a subi le même sort la même année, il semait de sa charrette des tessons de bouteilles pour que les pneus allemands crèvent. Il fut arrêté chemin d’Ailly.
- Des Florigeois n’ont pas hésité à risquer leurs vies pour en sauver d’autres. Ainsi Mr et Mme Plantard, concierges sur Paris hébergeaient à Flers-sur-Noye une petite fille juive Sous ce nom de Plantard, Micheline Bermann a été scolarisée à l’école de Flers et même baptisée. Elle a ainsi pu grâce à eux échapper à la déportation et à une mort certaine dans les conditions que nous savons. Elle est toujours vivante, et réside dans le sud de la France. Si Mr et Mme Plantard élevés au rang de « Justes n’ont pas été inquiétés pour cet acte, ils le doivent aussi aux habitants de Flers-sur-Noye car tout le monde savait mais personne n’a rien dit.
Ce silence n’est-il pas déjà un acte de résistance ? En tout cas, il a permis la survie d’une petite fille. Flers-sur-Noye compte ainsi plus d’un « Juste ».
C’est donc avec une immense émotion et une grande joie que Micheline Bermann, qui a vécu cachée pendant la dernière guerre chez M et Me Plantard 33 rte nationale à Flers-sur-Noye. est venue passer la journée du 16 juin 2010, à Flers-sur-Noye. Se remémorant plusieurs lieux de souvenirs. Elle a retrouvé l’église, la mare, le cimetière où elle est allée s’incliner sur la tombe de son parrain récemment disparu.
Au fil de sa visite, elle a rencontré Joël, notre maire, et lui a raconté, que devant le monument aux morts, elle a chanté pour la première fois la Marseillaise avec les enfants de l’école, sous la direction de M. Maille. Chemin faisant, elle a rencontré quelques personnes qui se sont souvenues d’elle …. Temporairement sur Paris avant de repartir dans le sud, elle a voulu absolument revoir ses amis encore présents.
Merci à Madame Georgette Mercier pour la rédaction et les photos de cet article.